La salle Guingot
L'ancienne école des filles
La salle Guingot est une salle municipale d’activités diverses. Elle a reçu son nom en 1982, en mémoire de Louis Guingot (1864-1948), peintre de l’Ecole de Nancy et inventeur de la toile de camouflage en 1915. Il a vécu à Custines et à Lay -Saint-Christophe, à l’Ecart des Corvées qui fait partie de la paroisse de Bouxières-aux-Dames ; c’est pourquoi il est enterré dans le cimetière local.
Mais auparavant ce bâtiment avait une autre fonction, que son architecture laisse deviner. Construit en 1875, il fut l’école publique de filles jusqu’à l’ouverture du groupe scolaire Franchi rue Alsace-Lorraine en 1961.
Conçu pour accueillir 60 élèves dans une seule classe, il comprenait un préau ainsi qu’une salle d’asile destinée à l’accueil des tout-petits. L’aile perpendiculaire abritait une buanderie, une cave et un bûcher et à l’étage le logement de l’institutrice.
Fondation de l'école charitable
Sur le côté gauche de la façade, on voit encore une niche, qui devait abriter une statue, et au-dessous une plaque gravée indiquant :
Pour comprendre cette inscription, il faut remonter à 1736 quand trois chanoinesses décident de fonder une école charitable pour les jeunes filles pauvres de la paroisse. Elles la dotent de revenus suffisants pour entretenir deux religieuses maîtresses d’école chargées de l’instruction et de l’éducation de jeunes filles mais aussi des soins aux nécessiteux et aux malades.
Une maison est construite dans la rue principale du village, aujourd’hui rue Saint-Martin. Elle est occupée par deux maîtresses des Ecoles de charité, fondées en 1718 par l’abbé Jean-Baptiste Vatelot, de Bruley près de Toul. Quelques années plus tard, cette institution devint la congrégation des sœurs de la Doctrine chrétienne.
Ces vatelottes, comme on les désignait, remplirent leur fonction jusqu’à la Révolution, puis de 1804 à 1875 lorsque la commune décida de prendre à sa charge l’instruction des enfants.
L'école des garçons
Depuis de nombreuses années, une école existait déjà pour les garçons du village ; le maître dépendait alors à la fois de l’autorité communale et de celle du curé.
A la suite des lois Jules Ferry (1881-1882), la commune a fait construire le bâtiment actuellement occupé par la Poste pour y installer l'école des garçons. En 1961, cette école a été transférée rue Alsace-Lorraine.
Le saviez-vous ?
Sous l’ancien Régime, vers 1770, l’instituteur des garçons recevait de la commune un traitement de 146 livres de Lorraine. Chaque élèveécrivain devait donner 8 sols par mois, chaque élève lisant 5 sols et les petits 4 sols. A la vendange les vignerons lui devaient un chaudron de 10 litres de vin ou 10 sols.
L'école Notre-Dame
Lorsqu'intervint la création des écoles publiques, certains Bouxiérois regrettèrent que l’instruction des enfants soit désormais dépourvue de toute dimension religieuse et le projet de créer une école confiée aux sœurs de la Doctrine chrétienne vit le jour.
L’école Notre-Dame ouvrit ses portes en 1901. Construite par le Vicomte du Fou, sur un terrain lui appartenant, elle fut financée par des fonds privés. Elle a fermé ses portes en juillet 2015.
Autour de la salle Guingot
La fontaine de la République était l’une des six qui alimentaient autrefois les différentes parties du village en eau de source. Celle-ci n’était pas couverte à l’origine ; comme les autres elle servait de lavoir et d’abreuvoir.
Plusieurs maisons de ce quartier ont gardé des traces de leur ancienneté : Pierres sculptées et niches de statues peuvent attirer le regard en cheminant dans les rues de l’abbaye, Victor Henri, Général Leclerc ou Trois Frères Lièvre.
Sources :
Connaissance et Renaissance du Vieux Bouxières
www.vieuxbouxieres.com