Etape 4 : Les bureaux
Loin du bruit et du métal en fusion, les bureaux concentrent la partie administrative de l’usine. C’est dans les bureaux que siège le directeur des aciéries, sous l’autorité de la Direction Générale du groupe au siège de la société en région parisienne.
Y sont également regroupés différents services que l’on peut encore aujourd’hui retrouver dans la plupart des entreprises : service planning, comptabilité, service social, service correspondance, service ventes…
La direction commerciale
Bien que directement rattachée à la direction générale, elle est importante à citer en raison de la part essentielle qu’est la mise sur le marché des produits sidérurgiques de Pompey. Il appartient à la direction des ventes de s’assurer de l’exécution et du suivi des marchés passés avec les gros clients mais aussi en liaison sur place avec le planning central, les ateliers, les expéditions, jusqu’à la bonne fin de chaque projet.
La division entretien
L’ingénieur de cette division supervise, oriente et coordonne les ateliers associés à la production et aux services. Il planifie les opérations de maintenance régulières et courantes tout au long de l’année. Son rôle est essentiel dans la planification des opérations de gros entretien annuel à la faveur de la production par l’arrêt de l’usine en été. Elle mobilise des moyens conséquents, 300 interventions annuelles de tous genres et emploie 400 cadres et ouvriers pour 50 000 heures de travail.
Anecdote sur la fonderie
Le service social
Dans un souci de paternalisme, les fondateurs de l’usine décident de prendre en considération les questions d’ordre social concernant le personnel et les familles. Cette intervention directe du patronat a permis d’organiser la vie quotidienne autour de l’usine et dans les cités. Le champ d’action du service social est très large : avec l’économat, il assure l’approvisionnement quotidien des foyers par la mise en place de commerces de proximité. Le logement est géré à l’origine par l’usine qui procède à la construction des cités ouvrières et qui acquiert un parc immobilier qui a compté jusque 1 225 logements en 1973. L’accession à la propriété est facilitée par des aides financières et matérielles, procurées par l’usine, pour les financements d’opérations privées.
Les femmes à l’usine
De manière générale, les femmes sont rares à l’usine. En 1975, on en dénombre 167 pour 4 592 employés, soit 3% des effectifs. La majorité du personnel féminin travaille dans les bureaux. Elles sont entre autres comptables, dactylographes, sténodactylographes ou secrétaires. Aux aciéries, on retrouve également les femmes à la cantine où elles endossent le rôle de cuisinières. Mais les accidents étant monnaie courante, il y a bien évidemment des infirmières sur place. En 1975, ce sont en moyennes 30 accidentés qui passent chaque jour par l’infirmerie. Au fil du temps, des carrières plus diversifiées s’ouvrent aux femmes à Pompey. Certaines d’entre elles se démarquent en exerçant le métier de manœuvre, ouvrière ou encore chimiste. Pendant les deux guerres mondiales, elles remplacent les hommes partis au front dans tous les corps de métiers.