Etape 7 : Le pont Bow String

Tirant son nom du terme américain qui signifie pont à corde d’arc, le pont Bow String est en effet droit comme une corde tendue d’une rive à l’autre entre Pompey et Frouard. Un pont Bow String a une structure particulière. Il est muni d’un tablier faisant fonction de tirant et de poutres latérales, en arc au-dessus du tablier, qui sont encastrées les unes dans les autres aux extrémités. En travée, le tablier est tenu par des suspentes souvent verticales.

Aujourd’hui, dans un cadre verdoyant, il fait le lien entre le passé sidérurgique et le présent économique. 4 000 employés l’empruntent quotidiennement pour rejoindre les 242 entreprises qui ont remplacé les aciéries de Pompey.

En 1948, lorsque la Société des Aciéries étend ses installations de l’autre côté de la rivière, où elle a déjà des bassins de décantation et des remblais laitiers (résidus de hauts fourneaux), elle fait construire un pont de liaison. Compte-tenu du tracé de la voie ferrée manant au Ban La Dame, le pont est placé en biais par rapport au cours d’eau, un peu en amont du barrage.

C’est un ouvrage en bêton armé, comprenant deux culés, 4 piles, 5 aches égales en arc de cercle et deux tracées plates. Le tablier central porte une voie ferrée et une chaussée.  Les trottoirs latéraux placés en encorbellement sont destinés aux petits véhicules et canalisations.

Chaque arc est renforcé par des piliers fins comme de jeunes arbres. Il est trop étroit pour que deux voitures s’y croisent, c’est pourquoi il n’y a qu’un sens de circulation.

Les travaux débutent le 15 janvier 1951 par la société France-Lanord-Bichaton et Cie. La construction de ce pont est terminée à la fin de l’année 1951 dans un cadre verdoyant.  Le coût de cette construction s’est élevé à 74 209 594 anciens francs, selon devis. Pour en percevoir l’harmonie, il faut le parcourir à pied et regarder l’eau qui coule. Ce pont paraît solide et fragile à la fois.

Ambiance et solidarité